À propos

 
 

Le pianiste Benjamin Bertin est un artiste dont le jeu révèle une sensibilité musicale innée, une curiosité intellectuelle et une imagination poétique. Reconnu pour la chaleur de sa sonorité, ses interprétations équilibrent la clarté de la structure musicale et la spontanéité lyrique.

 

Né à Winnipeg, l'affinité de Benjamin pour la musique, la culture et le pianisme russes est fréquemment mise en évidence dans ses programmes de concert et ses nombreux projets. Ses origines canadien-français et ukrainien-mennonite ont influencé cette trajectoire artistique et motivé sa relocalisation à Montréal. En 2019, il a donné une tournée de concerts avec 19 arrêts à travers l'ouest du Canada dans laquelle il a programmé une collection d'œuvres de l'âge de l'argent russe. Cette tournée s'est faite en partenariat avec Living Room Live, une organisation qui se consacre à faire découvrir la musique classique dans des espaces intimes et des régions éloignées. Lors de résidences au Banff Center for the Arts en 2020 et à Orford Musique en 2022, Benjamin a développé des projets consacrés aux œuvres pour piano et aux chansons de Rachmaninov. Son interprétation de la 8e Sonate de Scriabine a reçu le premier prix du concours des Romantiques russes en Floride. L'intérêt particulier de Benjamin pour la musique de Nikolaï Medtner a fait l'objet de sa thèse de doctorat et a donné lieu à de nombreux concerts et conférences-récitals au Canada, aux États-Unis et au Portugal. Sa recherche originale sur Medtner a contribué à un livre d'érudition intitulé Medtner : Music, Aesthetics, and Contexts, publié en 2021 par Olms Verlag, Hildesheim, Allemagne.

En décembre 2023, le premier album de Bertin, Nikolaï Medtner : Les trois dernières sonates pour piano, a été publié sous l'étiquette ATMA Classique.  L'enregistrement a été présenté dans plusieurs émissions de radio, notamment Tempo avec Julie Nesrallah sur CBC, tandis que la revue culturelle PANM360 a décrit son jeu comme “… sensible et contrasté lui aussi, rendant tout à fait justice aux nombreux changements de ton. … Bertin interprète ces œuvres avec une solidité, une précision et une souplesse remarquables, une vraie réussite!”

 

Bien que naturellement un musicien sensible et intuitif, Benjamin n'était pas toujours capable de communiquer clairement ses idées artistiques au piano. C'est à travers un parcours difficile et parfois peu orthodoxe, soutenu par son amour profond de la musique, qu'il a développé l'expressivité lyrique unique pour laquelle il est maintenant connu.

 

Ayant grandi avec une exposition limitée au monde de la musique classique, ce n'est qu'à l'âge de 19 ans, avec peu de formation de base, que Benjamin a essayé pour la première fois de jouer des œuvres de Chopin qu'il ne connaissait auparavant que par des enregistrements. Cela a déclenché une passion pour le piano, qu'il a commencé à étudier par lui-même avant de prendre la décision non conventionnelle de commencer un baccalauréat à l'âge de 22 ans. Il a ensuite obtenu une maîtrise en musique, puis a étudié avec le regretté Joel Hastings, avec qui il a vécu une véritable percée artistique. Élève des méthodes du légendaire pianiste russe Sergei Babayan, l'enseignement révolutionnaire de Hastings a fait découvrir à Benjamin toute la palette des possibilités de nuances expressives au piano, lui montrant la voie à suivre pour donner pleinement voix à la musique qu'il avait intérieurement. Par la suite, son travail avec le célèbre pianiste russe Alexander Kobrin a permis de développer et d'améliorer les bases musicales que Hastings avait établies, et le travail combiné de ces deux artistes s'est avéré être un tournant dans le jeu de Benjamin. Il a complété sa formation sous le mentorat de Paul Stewart, dont la musicalité consommée a été un guide inestimable pour donner plus de raffinement et d'ampleur à l'art de Benjamin.

 

Le jeu de Bertin a été récompensé par de nombreux prix et bourses tout au long de sa carrière, notamment la Bourse de fin d'études doctorales (l'Université de Montréal), la Marek Jablonsky Piano Endowment (Banff Center), ainsi que des bourses complètes du Art of the Piano Festival (Cincinnati Conservatory) et des Orford Musique Artist Residencies (QC). 

 

Chambriste et partenaire de duo engagé, M. Bertin a collaboré avec des membres du Boston Symphony, de l'Orchestre symphonique de Montréal, de l'Edmonton Symphony Orchestra et des Bang on a Can All-Stars dans des projets couvrant cinq siècles, de Reich à Monteverdi. En tant que membre des Solistes de l'Orchestre 21, il a interprété la première canadienne de Sur Incises de Pierre Boulez à Montréal, en décembre 2021.

 

Après des études à Brandon University et Bowling Green State University, Benjamin a reçu un Artist Diploma de Columbus State University où il a étudié avec Alexander Kobrin. Il a complété un doctorat en interprétation à l'Université de Montréal sous le mentorat de Paul Stewart, dont il a été l'assistant de studio. Parmi les autres professeurs de Bertin, on compte Alexander Tselyakov, Thomas Rosenkranz et Joel Hastings, et Christopher Elton lui a donné de nombreux conseils. Il a participé à des masterclasses avec Byron Janis, Robert Levin, Artur Pizarro, Dominique Weber, José Ramón-Méndez et James Giles. Il a participé à des festivals de musique en été, notamment Art of the Piano (OH), Washington International Piano Festival, Clear Lake Chamber Festival (MB), Adamant Piano Masterclasses (VT), Gijón International Piano Festival (Espagne), Académie de l'Été musical de Barachois (NB), et Porto PianoFest (Portugal).